jeudi dernier, pour des raisons évoquée au boudoir, je suis allé à l'étang avec mon fils théo, autiste typique, qui traversait un moment de stress.
Comme d'habitude, du calme, de la beauté.

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Bébés foulques

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perche soleil

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Libellule à 4 tâches

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Orthétrum réticulé

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Libellule déprimée

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Sympétrum sanguin

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Coeur copulatoire d'agrions élégants

Et puis mon regard est attiré par un manège plus agressif à l'une des extrémités de l'étang.
Un anax empereur en train de faire la loi sur ce qu'il considère très certainement comme son territoire.
Il vadrouille d'un bout à l'autre, entre sur-place et accélération et chasse avec une férocité sans concession tout ce qu'il considère comme intrus, c'est à dire à peu près tout le monde, y compris moi !
J'essaye pendant presque une heure de le photographier en vol, mais c'est une mission quasi impossible tant il zig zag à une allure folle !
Un seul semble lui résister, un orthétrum réticulé qui, je ne sais pour quelle raison, estime qu'il doit risquer sa vie pour ce coin d'étang.
j'entends les cliquetis de leurs combats, et les vrombissements de leurs vols à quelques centimètres de mon visage.
Finalement, j'aurais quelques rares clichés à peine exploitables de l'anax en vol, mais surtout, ce dernier sortira vainqueur de son combat, ce jour là en tous les cas.

Je retrouve finalement le courageux perdant en train de se reposer sur une pierre, en plein soleil, à une trentaine de mètres de là. Il a une aile en mauvais état et semble épuisé. D'ailleurs, il n'a pas la force de fuir à mon approche et j'ai pu le prendre en photo à loisir. Je suis presque sûre que j'aurais pu le toucher même, mais je n'ai pas eu envie de rajouter à son stress.

Il est bientôt 19h00 et nous devons rentrer.
Je range les fauteuils dans le coffre de la voiture lorsque je sens un souffle et une ombre au dessus de moi.
Je lève les yeux et vois, stupéfaite, 3 magnifiques buses variables planer au-dessus du champ de l'autre côté du chemin. Un paysan est en train de faucher les blés, faisant fuir les rongeurs qui y avaient trouvé refuge. Les Buses ont un festin à porté de bec !
Je les vois plonger, remonter, planer... c'est un ballet absolument magnifique, d'autant qu'elles sont toutes les trois d'une très belle taille.
Théo est fatigué, mais il veut bien m'accorder encore un moment pour que je les prenne en photo.
D'ailleurs, au bout d'une dizaine de clichés, ma carte mémoire est pleine. C'est ce qui donne le signal de départ.

Encore une fois, l'étang nous a offert bien plus que nous pourrons jamais lui donner.
C'est finalement, une forme d'hommage que je veux lui rendre ici, quotidiennement.

l'étang pour théo

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