les papillons de Sainte Hélène

Pour soulager les petits nerfs des visiteurs, fragiles mais non mains attentifs, voici, après la terrible beauté des araignées, celle plus poétique des papillons.

cliquez sur les photos pour les agrandir

La célèbre et toujours très appréciée sylvaine, reine des hespéries.

***
le splendide Tircis et sa robe de velours, ici particulièrement chaude et soyeuse.

et pour finir une rencontre magique.
J'étais en train d'admirer le minutieux travail d'une toile d'épeire faciée qu'un rayon de soleil facétieux s'ingéniait faire scintiller de mille feux, lorsqu'un papillon de nuit d'une très grande taille s'y précipita tel un forcené.
Le choc fut tel que je sursautais.  La terrible épeire faciée (appelée également épeire frelon... sans commentaire) venait déjà à sa rencontre, vive, décidée, terrifiante et la vie de ce magnifique papillon ne valait déjà plus rien.
Alors je me surpris à enfreindre une règle que je m'étais établis et que j'avais jusqu'alors toujours su respecter. Je suis intervenu.
Me saisissant du premier morceau de bois à ma portée, je déchirais un peu la toile, objet de mon admiration quelques secondes avant cela, et glissais cette perche improvisée sous les pattes du papillon qui ne se fit pas prier pour s'en saisir. Il nous fallut trois essais pour l'extirper de son piège gluant, mais finalement, le beau lépidoptère s'en sorti sans même une aile froissée. l'araignée, a qui j'avais non seulement volé la proie, mais très certainement occasionnée une peur bleue, avait depuis un moment déjà plongé droit devant, le nez contre le sol, les pattes en étoile autours d'elle... 
Je regardais enfin l'objet de nos soucis respectif et seulement alors j'ai pu lui donner un nom.

Monsieur Bombyx du chêne... connu pour déroger à sa règle de vie nocturne pour dénicher les demoiselles endormies afin de faire le beau à leur réveil.

 

Alors ? vous comprenez mieux pourquoi je n'ai pas pu résister ?
Et puis, pour finir de soigner ma conscience, je précise que j'en était encore à m'émerveiller devant monsieur Bombix, que l'épeire regagnait déjà sa toile et entreprenait d'en entamer la restauration. m'est avis qu'elle n'a pas été longue à trouver un remplaçant à mon petit compagnon ;-)